Les humains ont évolué comme chasseurs d’endurance et comme animaux coopératifs. C’est pourquoi nous sommes maintenant l’espèce dominante sur cette Terre. Et c’est pourquoi la clef de notre avenir joyeux et durable sur Terre dépend de la façon dont nous utilisons nos capacités d’endurance, de coopération, de gentillsesse, et bien sûr de course à pied.
Eloge de la Douceur dans la Course et dans la Vie
Eloge de la Douceur
dans la Course et dans la Vie
Soyez gentils avec vous et avec les autres
La vie est assez dure comme ça pour en rajouter une couche. Je vous propose donc une philosophie de construction de soi, basée sur une approche DOUCE de la course à pied, afin d’être plus fort, plus joyeux et en meilleure santé. Ensuite, vous pourrez transposer cet “hédonisme ascétique” dans d’autres domaines de votre vie afin de contribuer humblement à rendre ce monde meilleur.
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Grandissez-vous! (La Danseuse Espagnole)
Imaginez que quelqu’un vous tire vers le haut par une ficelle attachée au sommet de votre crâne. Quelle que soit votre vitesse, plus vous êtes droit, plus vous êtes efficace et rapide. Si vous sentez que vous commencer à sortir les fesses, redressez-vous, pas de problème, corrigez immédiatement! C’est encore plus critique quand vous êtes fatigué ou en montée. Dans les 2 cas, on a tendance à se plier en avant. C’est une catastrophe! Quand vous faites ça, vos muscles du dos doivent fournir un effort pour le redresser, en vain si vous restez dans cette position. Donc cela pompe de l’énergie qui est perdue pour avancer, et cela augmente votre fatigue. En plus, les vertèbres sont alors dans une position délicate et votre colonne ressemble alors plus à celle d’un singe (qui utilise ses quatre membres pour se déplacer) qu’à celle d’un Homme. Donc, tout le temps, le ventre en avant, la Danseuse Espagnole.
Posez le pied en douceur
Si vous tapez et faites du bruit en courant, cela veut dire une seule chose: Vous essayez de faire des trous dans le sol. Et c’est le plus souvent sans succès. Au lieu de cela, le choc est absorbé par la mousse de la basket (pas tout) et vous perdez de l’énergie pour avancer. Pas trop grave si vous avez un gros moteur. Mais une bonne partie est aussi absorbée par vos articulations (qui ne sont pas prévues pour cela) et à terme, vous êtes bon pour la chirurgie des genoux, des hanches ou du dos. Donc, essayez à chaque pas de faire le moins de bruit possible, en posant le pied tout doucement, bien à plat, juste sous votre centre de gravité, avec le genou un peu fléchi. En faisant cela, votre voûte plantaire, tendon d’Achille et mollet vont absorber le choc, stocker l’énergie et la restituer comme un ressort pour avancer. Quand vous êtes fatigué, vous avez tendance à bouriner, et taper comme un marteau-pilon. Non seulement cela réduit votre efficacité mais en plus cela flingue toutes vos articulations, encore plus car vos muscles ne sont plus capables de rien absorber du tout. Donc si vous bouriner, et que vous êtes trop fatigué pour courir en silence, marchez! Le vrai coureur ne fait pas de bruit!
Petites foulées
Pensez à toujours faire des petites foulées. La foulée doit s’allonger quand vous accélérer, surtout pas l’inverse! Si vous essayez d’allonger la foulée en poussant avec votre jambe, celle-ci va rester derrière et vous ralentir. Aussi, vous allez « sauter » d’une jambe à l’autre, et donc taper avec le talon de la jambe avant, ce qui est un désastre car cela va vous freiner et produire une onde choc terrible dans tout votre squelette. Alors que si vous faites des petits pas, vous allongez la foulée progressivement pour éviter de tomber en avant quand vous accélérer. Quand vous êtes fatigué, ou quand ça devient trop dur, vous avez tendance à rallonger les pas. C’est exactement ce qu’il ne faut pas faire, car cela dégrade votre efficacité. C’est justement là qu’il faut faire des petits pas. Sinon vous allez courir de moins en moins vite et vous allez être de plus en plus fatigué. Donc, fatigue > petits pas > plus efficace > plus facile.
Lever le genou
C’est une super astuce pour éviter (1) de laisser traîner votre jambe derrière vous et (2) de pousser avec la jambe. Ces 2 gestes dégradent l’efficacité de course. En fait, dès que votre pied touche le sol, levez-le tout de suite en levant le genou. Cela va augmenter votre efficacité à 3 niveaux: (1) votre jambe ne va pas pousser et donc vous allez favoriser la vraie technique de course qui est la « chute contrôlée » et donc utiliser la gravité au lieu de l’énergie humaine pour avancer, (2) votre jambe ne va traîner derrière et vous allez économiser l’énergie pour la ramener devant à chaque foulée, et (3) cela va augmenter votre cadence et réduire votre temps de contact au sol, 2 paramètres qui sont cruciaux pour une efficacité optimale. Quand vous êtes fatigué, vous avez tendance à laisser traîner la jambe derrière, pensant que c’est moins fatiguant. La physique élémentaire et la biomécanique humaine de base prouvent que c’est exactement l’inverse. Donc, levez le genou!
Garder la cadence et le ressort
L’Homme a 2 modes de locomotion: la marche et la course. La marche est un mouvement pendulaire, plus efficace entre 3 et 7 km/h et avec une cadence de 2 pas par seconde. La course est un mouvement de ressort, plus efficace entre 7 et 21 km/h et avec une cadence de 3 pas par seconde. Si vous baissez votre cadence en courant, votre efficacité va baisser car vous allez perdre l’effet-ressort. En effet, cet effet-ressort de la jambe, dû au stockage d’énergie dans le pied et le mollet, peut économiser jusqu’à 15% d’énergie. Personnellement, je ne suis pas assez bogoss pour gaspiller ces 15%. Mais cet effet-ressort n’est opérationnel que si on respecte les constantes de temps des fibres des muscles et des tendons. Or, quand on est fatigué, on a tendance à adopter un mode de « course molle », sans ressort, qui ressemble plus à la marche avec une cadence basse. Ce qui est désastreux pour l’efficacité et fatigue encore plus. Donc, si vous êtes trop fatigué, soit vous marcher, soit vous courrez mais avec une cadence correcte et des petits pas. Ca sera toujours plus efficace et moins fatiguant que d’adopter une pseudo-course molle.
En résumé, quand vous êtes fatigué…
Ou quand c’est trop dur, sont des occasions parfaites pour tester votre efficacité de course, et donc mettre en pratique les conseils ci-dessus. Parce que c’est dans les situations difficiles que vous pouvez vraiment sentir à quel point la Douceur et la Facilité sont les meilleurs outils pour une meilleure Efficacité.
L’essentiel de la Course Naturelle et Douce
Ci-dessous, la base minimale à retenir si vous n’allez pas plus loin dans mon site!